« Vous prenez la carte vitale ? »

Dans la catégorie des phrases les plus prononcées chez le vétérinaire, nous avons « Vous prenez la carte vitale?« .

Prononcée badinement ou de façon légèrement accusatrice, cette phrase est entendue dans une carrière environ ½ milliard de fois.

En effet, le montant des soins pour un animal peut rapidement être élevé, même si tout est relatif.

Les rapports que nous entretenons avec nos animaux de compagnie nous poussent à exiger des compétences, matériels, équipements…similaires à ceux disponibles en médecine et chirurgie humaine, tout en n’ayant pas toujours à l’esprit les coûts inhérents pour l’entreprise (formations continues, spécialisations, investissements dans des appareils d’analyse, échographies, laser…).

Mais surtout, il faut avoir à l’esprit qu’en France, le régime général de sécurité sociale est financé à environ 80 % par des cotisations et contributions assises sur les rémunérations.

Donc, contrairement aux apparences, les soins ne sont pas gratuits non plus pour les humains en France pour la majorité d’entre nous !

 

D’autre part, la LOI n° 2021-1539 du 30 novembre 2021 « visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes »

L’alinéa V dans l’article 1 précise : « Toute personne physique qui acquiert à titre onéreux ou gratuit un animal de compagnie signe un certificat d’engagement et de connaissance des besoins spécifiques de l’espèce, dont le contenu et les modalités de délivrance sont fixés par décret. »

Dans le certificat d’engagement et de connaissance, il est clairement spécifié la charge financière inhérente à la possession d’un animal de compagnie.

Pour exemple, le certificat d’engagement édité par la société centrale canine :

« Votre chien sera inévitablement une charge financière. Il est nécessaire de lui prévoir un budget spécifique, comprenant :

– l’alimentation (croquettes, friandises, etc.) : 50 € à 150 € / mois selon la taille du chien

– les soins (vétérinaire, toiletteur, produits d’hygiène, etc.) : 200 € / an minimum

– le matériel ( jouets, sellerie, etc.) : 150 € à 300 € à l’arrivée du chien, puis dépenses occasionnelles

Si certains frais liés à la vaccination et aux traitements préventifs sont prévisibles, les soins vétérinaires liés aux maladies et aux accidents sont imprévus et parfois conséquents. Des assurances existent pour permettre à votre chien de bénéficier des meilleurs soins vétérinaires sans vous préoccuper du montant des factures.

Certaines situations peuvent représenter des frais supplémentaires à également prévoir au cours de la vie de l’animal, notamment les services de garde ou l’inscription à des cours d’éducation. » https://www.centrale-canine.fr/sites/default/files/2022-10/CertificatEngagement_FINALweb_liensVF2.pdf https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044387560

 

 

Aujourd’hui, il existe des systèmes de mutuelle pour les animaux de compagnie, l’offre est très large.

Cette pratique est encore très minoritaire en France alors qu’en Suède par exemple, plus de 90% des chiens sont assurés, ce taux élevé pouvant s’expliquer en grande partie par l’importance accordée à la question du bien être animal dans ce pays.

 

Ainsi, il convient de vraiment bien réfléchir avant d’acquérir un animal de compagnie. Tout le monde n’est pas en capacité de lui apporter ce dont il aura besoin.

Mis à part les accidents imprévisibles de la vie qui peuvent nous placer dans des situations délicates, il est primordial de s’interroger sur l’investissement affectif, de temps et financier que représente l’acquisition d’un animal.

Demandez vous ce qu’il pourra vous apporter de façon égalitaire avec ce que vous pourrez lui apporter.

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